Chères ami(e)s,
Que vous dire de plus qu'au Retour sur l'édition #0 ?
Eh bien tout un tas de trucs différents, excepté que c'était ENCORE sous la pluie.
Cousteau disait :
"Nous oublions que le cycle de l'eau et le cycle de vie ne font qu'un."
Eh bien on peut vous garantir qu'on en a jamais douté !
Bref, maintenant que j'ai habilement placé la première citation que j'ai trouvée sur le cycle de la vie pour m'éviter d'écrire une introduction, voici ce qu'il en a fut :
Il en a fut énormément. Mais d'abord, qu'est-ce qu'il fallu en avoir fut pour en arriver là ?
Le collectif du festival de l'imposture, fort de sa zérotième édition, dût inévitablement et inlassablement se retrouver autour de questions impromptues qui devinrent progressivement prompt à l'approche du festival. Lors de ce processus logistico-imaginato-créatif en mouvement aussi perpétuel que la main venant ramasser les cacahuètes pour les porter à la bouche, nous triâmes pour vous les sujets les plus scabreux pour vous apporter une édition grandeur nature.
Le processus en action :
En effet, c'est pas moins d'un site internet crée, une quinzaine de lieux étudiés, trois groupes de musiques retenus (sur les trois candidatures que nous avions reçus) et une dizaine d'ateliers parmi une liste de plus de trente loufoqueries qui ont finalement constitués la première mais deuxième édition du festival de l'imposture.
Ensuite, on y était. D'abord nous et puis nous mais avec toi, vous et même ceux qui sont pas venus pour des raisons d'averses et avariés.
La dernière fois on vous avait dit "MERCI !", mais vu que notre entreprise festival est devenu un succès parce que votre servitude volontaire bonne humeur a opéré on vous dit juste :
Bravo à toutes et à tous d'avoir osé vous jeter dans l'imposture à bras ouverts, crâne dégarni, perruque de travers, capuche sur la tête, capote de l'évêque, ça pue dans ma tente, est-ce toi qui pète ou une vache qui paitre?
Bref, tout ça dans une ambiance faite maison, préparée par les noyaux durs, murs, mous, mi-mous du collectif et rendu possible par les électrons libre que vous êtes.
Carrément tapé.es du bulbes, certain.es se sont jeté.es à l'assaut des casseroles soit pour les remplir, soit pour les laver. Certain.es ont même fait les deux et bien plus encore. Sans ces personnes aussi dévouées, autant vous dire qu'on aurait bouffer du gravier et dormi dans un ruisseau (même si certains ont choisit de le faire volontairement en dépit de toute logique).
Niveau budget, un miracle est arrivé. En effet, malgré nos tentatives d'extorsions nous n'avions pas réussi à retomber sur nos pattes. Dans la tourmente, un miracle a heureusement opéré alors que nous étions en train d'hypothéquer nos maisons. Grand merci à l'équipe de Grandeur Nature qui a assuré, en plus d'avoir des cuistots qui cuisinent avec du métal en écoutant du métal.
L'ambiance, c'est aussi l'environnement, alors on a mis des décos partout (et on le refera) !
En observant les autres festivals de loin, on s'est vite rendu compte qu'ils avaient tous un point commun que nous que ça on l'avait pas : une billetterie. On s'est dit "C'est vachement malin : on les taxe dès l'entrée et on leur fait signer une décharge, comme ça on est pas emmerdés et même si c'est nul, on est couverts !". Après l’acquiescement de l'ensemble du collectif (sauf un qu'on a viré depuis pour avoir la majorité), on a donc accueilli les gens dans notre "Billetterie folle" en leur faisant signer une décharge (enfin "une vraie, quoi, une photo de poubelles" comme c'est écrit dans mes notes de réunion), histoire de les mettre dans le bain. Une fois arrivés et repus, tout est allé si vite : Après un Discours d'intro plutôt douteux de Jack TITI et Gilles DOLI qui ont cherché à nous vendre des aspirateurs, nos deux experts, l'un plus que l'autre, l'autre pétant plus haut que l'un, ont conduit une "Visite guidée interactive" du lieu à l'aide de rituels holistiques en dolby surround 4D IMAX. Au même moment, les ateliers autonomes ouvraient leurs portes : La "Pétancailloux", processus complexe de création individuelle mais collective, qui n'avait rien a envié aux autres formes d'art puisque c'était L'ART à l'état pur, l'art des gens contents pour rien ; "Réécrire l'histoire... en B.D.", qui a enfin réconcilié négationnistes, utopistes, pessimistes et amateurs de Tintin ; "Billolf", un habile mélange de billes, de golf et de fort boyard sous couvert scientifique, la "Roulotte du Cartomensonge", où bien des pigeon.nes se sont fait plumé(e)s grâce à une charlatanerie divine ; le "Brouscachi", mélange de Bouzkachi, de brouettes et même de boue ; la "R.R.A.P. : Radio Restitutions Repas APéro", où on a perdu du temps à chercher comment en gagner, notamment avec le "Concours l'Echarde" où bien des choses sont nées de l'imaginaire fou de quelques créateur.trices en herbes mais aussi avec des interviews et des restitutions surprenantes ; "Imposture-TV", le grand jeu concours qui a fait naître des performances d'une imposture rare ; le débrief, pour s'en remettre
Espri🎚️ Chris🎚️ique, missionnaires évangélistes du disco directement envoyés par le département Punk du Vatican, a réveillé la foi des gens et fait travailler leur esprit critique sur ce qu'ils venaient de voir... Dans le public, tout le monde n'est pas revenu indemne de ce voyage spirituel. Dans une interview donné peu de temps après leur concert au festival de l'imposture, ils déclarent "On ne comprends pas que les gens doutent de notre bonne foi. S'ils doutent devant nous, que font-ils devant le tout puissant?". Deux jours après, ils seront emmenés par la police des mœurs.
Radical Pediluv' a rattrapé l'ambiance avec leur Rap décalé exécuté avec une perfection sans faille. Par contre, ils n'ont fait qu'une apparition de deux morceaux car ils avaient, je cite, "un train à prendre". Plusieurs problèmes à cela : pas de train à Pourcharesses à cette heure-ci et on les a retrouvés à boire du pinard sur la table derrière la salle commune. Étonnamment, le projet suit son cours sur Toulouse ; ils sortent un album courant Juin nommé "Des Gars, Des Os" (NDLR: Vraie info et oui, j'utilise le site pour faire la promotion. C'est ça le "Rap game").
Une P'tite Place nous a réveillés et éveillé la conscience (enfin pas moi, je dormais à poing fermé mais je les avais assez entendu de toute façon) avec leurs douces mélopées oniriques, envoutantes et un solo de cornemuse d'une durée approximative de 17 minutes. Bilan : un p'tit déj' musical plutôt sympa pour les amateurs de musique grégaire et une gueule de bois d'enfer pour les deux groupes cités plus haut.
Bon jusqu'ici, c'était le moins intéressant parce que tout était prévu. On savait pas comment ça allait se passer mais on savait ce qui allait se passer...
EN REVANCHE, ce qui a rendu cette édition unique, c'était, entre autres :
C'était ces moments magiques où les gens se permettent d'exister, décident qu'il ne faut qu'un pas pour passer d'un univers étriqué à un univers qui fout la trique.
Bref, la vie, intimement liée à la pluie pour re-faire référence à l'unique citation de ce pavé. Mais tout ça, je ne peux pas vous le décrire, c'était 40 000% du vécu et c'était bien et c'était beau et c'était dingue et on referra encore et encore.
Oui, carrément, plus que jamais !
Tout n'est pas fin prêt mais pas rien n'a été fait.
Tout ce que je peux vous dire, c'est que ça sera royal et même féodal